Mercredi, des parents d’élèves, des enseignants et des militants se sont opposés à la fermeture de cette section au collège Révolution, le dernier de la ville à proposer l’occitan en section bilingue, une spécialité qu’il avait acquise en 1996. Avec aussi les élèves de l’option, soixante collégiens apprennent cette année l’occitan à Révolution. "En réalité, c’est tout l’occitan qui est menacé", craint Lise Gros, ambassadrice de la langue régionale dans la ville.

"L'occitan se perd et cela m’attriste"
Laurence Debotte, directrice de l’école Aimat-Serre

Certes, les manifestants n’ont pas tout perdu : la filière sera, à partir de l’an prochain et pour les élèves de sixième, enseignée au collège de Clarensac. Mais le symbole est fort.

"Sur la ville de Nîmes, l’occitan se perd et cela m’attriste. Cela va à l’encontre du plan académique de développement des langues régionales", réagit Laurence Debotte, directrice de l’école Aimat-Serre. "Pour nous, c’est inimaginable, confie Isabelle Jacquemond, présidente de l’association des parents de la calandrete Aimat-Serre. Aucun parent ne pourra y emmener ses enfants."

Un manque de discussion

Les occitanistes regrettent aussi "le manque de discussion". "Nous aurions voulu élever le débat au-delà de l’intérêt de nos enfants et des chiffres", reprend Isabelle Jacquemond.

À Nîmes, il existe deux calandretas qui enseignent en français et en occitan dès la petite section. "Nous ne défendons pas que la langue. C’est l’un des seuls endroits qui promeut cette dimension culturelle et historique", argumentaient mercredi les manifestants.

Article de A. B. publié dans le Midi Libre le 08/02/2013.