Le ministère de la Culture prétend hésiter en ce qui concerne la future loi sur les langues.
Ce n’est pas une surprise. Jamais un seul gouvernement, qu’il soit de gauche ou de droite n’a pris une initiative législative concernant nos langues. Les progrès accomplis en ce domaine ont toujours été obtenus par la pression. Rappelez vous que l’an dernier le gouvernement ne voulait pas entendre parler de nos langues dans la Constitution. Il a bien fallu qu’il s’y plie. Il pliera aussi pour une première loi et puis pour d’autres textes qui viendront compléter un dispositif général qui s’appelle un statut pour notre langue.

Comme pour le débat du 7 mai 2008 , comme pour l’article 75-1 ce sont les parlementaires qui ont obligé le gouvernement à faire des concessions. Et s’ils l’ont fait c’est parce qu’ils ont constaté sur le terrain que nous étions une force et que nos revendications commençaient à compter dans l’opinion.

Nous avons engagé un processus long et il nous faut continuer à nous mobiliser. Il nous faut aller jusqu’au bout. Ce que nous demandons est légitime et juste.
Nous devons maintenir la pression maximale sur les élus locaux, les élus départementaux, les élus régionaux, les députés et les sénateurs.

Nous étions des milliers à Carcassonne en 2005, encore plus nombreux en 2007 à Béziers et nous serons une fois de plus présents à Carcassonne samedi prochain. AVEC DES MOTS CLAIRS, DES REVENDICATION CLAIRES.

Les ministres passent mais la langue occitane demeure. Le ministre de la Culture n’a rien à faire de nous ? Nous verrons bien. Nous devrons certainement engager des actions d’un autre type après la manifestation de Carcassonne. Rien de violent bien entendu. Mais il faut penser à mener des actions d’un type nouveau .Nous sommes une force, un mouvement avec lequel il faudra compter pour les prochaines années. Nous avons depuis deux ans mis sur le papier des revendications communes aux principales langues minorisées parlées en France. La question linguistique est entrée dans le débat politique qu’ils le veuillent ou non. Il va falloir qu’elle soit discutée qu’elle soit réglée comme elle doit l’être dans une démocratie moderne.

C’est cela que nous devrons dire à Carcassonne en étant très nombreux.

David Grosclaude, président de l’IEO.